De Ravel à Stravinski, de la poésie de l’enfance à la beauté sauvage de la Russie païenne, l’Orchestre de Paris et son directeur musical, le chef finlandais Klaus Mäkelä, éclairent trois pages symphoniques emblématiques et déterminantes du XXe siècle français.

Pavane, rigaudon, menuet, forlane : ces danses qui rythment Le Tombeau de Couperin ou Ma mère l’Oye font référence à la suite de danses baroque très en vogue dans la France du XVIIIe siècle. Ravel n’est pas de ceux qui font table rase du passé : il s’en inspire et le renouvelle, en héritier affranchi et novateur.

La création du Sacre du printemps, en 1913, au Théâtre des Champs-Élysées, reste l’un des plus grands scandales musicaux du XXe siècle. Le ballet choque autant pour sa chorégraphie peu orthodoxe que pour les « couleurs primitives » de son orchestre, sa rythmique heurtée, sa force tellurique et son énergie brute. Rayée de l’affiche après huit représentations, l’œuvre est aujourd’hui reconnue comme l’une des partitions majeures de son siècle.